Quand je me balade à Besançon, moi qui ai travaillé avec Paulette tout au début de ses premiers mandats d’adjointe à la mairie, c’est retrouver sa mémoire vivante au travers de ce qu’elle a semé… Arrivée en train à la gare, en passant par les Glacis, et saluer » L’Homme et l’Enfant » la belle sculpture d’Ousmane Saw, sénégalais – qui a réalisé également le grand ‘Victor Hugo’ dans la cour de la mairie – c’est se rappeler la passion de Zaza pour l’Afrique. Et se souvenir aussi de ses actions de coopération menées en Côte d’Ivoire (à Man) et au Burkina Faso (à Douroula) pour l’alimentation en eau potable des habitants.
Continuer la balade pour rejoindre le parc Micaud en passant par le petit jardin des senteurs en bordure du Doubs, créé à l’époque avec les associations de personnes handicapées, c’est se souvenir à la fois de son engagement pour préserver l’environnement et l’écologie urbaine, et de sa façon de travailler : questionner pour comprendre, écouter, discuter, travailler en réseau et toujours en lien avec les habitants.
Si la balade continue vers la Rodia, il ne faut pas hésiter comme » les vieux et les vielles », à qui elle aura redonner dignité, à s’assoir sur un banc pour profiter du beau paysage des remparts de la Citadelle. Qui se rappellera que c’est sur son initiative que les fortifications de Vauban sont classées au patrimoine mondial de l’Humanité ? La nuit, les lumières de la Citadelle sont désormais éteintes, économie d’énergie oblige avec le réchauffement climatique… Elle qui a mené dès les années 80 les premiers programmes d’économies et d’efficacité énergétique, de là-haut le sourire dans les étoiles, elle est d’accord… Ce qu’elle a semé continue de germer, et d’autres continuent de semer…
Et si pour ne pas oublier et que sa mémoire reste dans l’histoire de la ville (et de l’agglo qu’elle a contribué à créer) son nom soit inscrit sur ce banc « A Paulette Guinchard, une femme politique d’une grande humanité » ?