Zaza à Frontenay
C’est une histoire merveilleuse, qui, comme toutes les belles histoires, commença de manière improbable… pour aboutir à une évidence : le château de Frontenay, devint au fil du temps la résidence secondaire de Zaza, et restera à jamais marqué de son l’empreinte.
Il me plait également à penser que ces vieilles pierres et ceux qui l’ont habité, n’ont pas été sans influence sur sa destinée… !
Ma mémoire me joue des tours… comment cette histoire a commencé ?
Était-ce une rencontre avec Ghislaine, dans une association bisontine précurseur dans l’accompagnement de la fin de vie, ou dans le cadre de la formation continue, pour aider à la reconversion des anciennes de Lip, ou encore lors d’un stage de cirque animé par deux Jacques, pour un groupe de nanas en quête de sens… ?
Ou plutôt, via un autre Jacques, mon père celui-là, qui se retrouva aux cotés de Zaza, sous les ors du conseil municipal de Besançon, après avoir accepté avec enthousiasme les sollicitations d’un maire socialiste, poussé par un vent d’ouverture politique, qui fit appel à un polytechnicien de centre droit, épris d’économie et d’intérêt général, et qui ne rêvait que de cela… !
Quelle qu’en soit l’origine, Zaza arriva à Frontenay avec Jacques et Ghislaine, et y revint souvent… !
Il y eu le temps des nanas : réfléchir sous un cerisier, palabrer beaucoup, et se remettre en question tout le temps. Il y eu les débats politiques passionnés avec Jacques, les avis divergeaient parfois, mais l’écoute, l’estime et le respect étaient toujours au rendez-vous.
Ce fut aussi l’histoire d’une profonde amitié avec Ghislaine, faite de différence, de complicité et d’admiration mutuelle. Zaza, puis Zaza et Denis, passaient souvent à Frontenay, et je suis convaincu que l’écoute de Ghislaine et la magie des lieux furent pour Zaza un havre de paix, un refuge, ou elle pouvait se livrer et se ressourcer.
Ce fut aussi Frontenay Passion, crée par Ghislaine pour développer l’échange, le partage et les activités culturelles. Zaza s’y attachât, passionnément, en faisant venir, des intervenants illustres pour éclairer des sujets profonds. Lieu de partage et d’échange, c’était sa vision de Frontenay, qu’elle n’a cessé de poursuivre après le départ de Ghislaine.
Je me souviendrais toujours des derniers mots qu’elle prononça avec autorité, pour clore la dernière Assemblée Générale de Frontenay Passion où nous échangions sur la célébration de 50 ans de vie à Frontenay. La commémoration du passé importe peu, ce qui compte c’est l’avenir et les projets que l’on porte.
Nous suivrons ses derniers conseils à la lettre, en se permettant une nuance : le passé ne fait pas tout mais il est quelques personnes, comme Ghislaine et Zaza, dont il faut s’inspirer pour construire l’avenir…