Paulette Guinchard nous a malheureusement quittés.
Je retiendrai plusieurs choses de son message politique à la fois son intérêt très tôt pour l’environnement (1983 : adjointe à l’environnement), ancienne appellation de l’Ecologie, et son engagement pour l’intercommunalité ce qui était à l’époque précurseur pour une élue de la ville de Besançon mais … je retiendrai surtout le fait qu’elle nous avait ouvert les yeux sur la vieillesse sujet qui jusqu’alors était un sujet tabou dans notre société. Pour « Les vieux » comme elle osait les appeler, elle a su leur donner une dignité et une visibilité ce qui dans notre société d’Europe occidentale n’est pas une évidence.
La mise en place, en 2001 par le gouvernement Jospin, de l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) reste un événement majeur des 50 dernières années en termes de politique sociale.
Un grand respect donc pour cette femme tellement humaine.
Le choix de sa mort aura été un ultime geste politique nous interrogeant collectivement sur ce débat de la fin de vie. Sujet tabou s’il en est, clivant au-delà de toutes les convictions personnelles des uns et des autres quant à cette possibilité qui nous serait donnée de choisir le moment de sa propre fin. Ce sujet est un sujet de fond et peut être pas uniquement un problème de loi mais de lecture au cas par cas.
Les personnes qui ont eu la chance de rencontrer Paulette se souviennent de son humanité et de sa bienveillance permanente pour chacun(e) et notamment à l’égard des plus fragiles. Dotée de qualités relationnelles, Paulette savait écouter et surtout entendre. L’empathie la caractérisait. Elle aimait sincèrement les gens.
Sa vie aura été celle de combats : d’abord pour l’écologie, ensuite pour le droit des femmes et enfin pour les personnes âgées, pour que la perte d’autonomie soit la plus douce possible pour les personnes.
Je sais que la municipalité aura à cœur de dédier rapidement son nom à un lieu symbolique de son action.
Pour reprendre les propos d’un autre bisontin illustre ou français illustre, Victor Hugo : « Rien de ce qui était humain ne lui était étranger ».
Au revoir Paulette.