Originaires du même village et liées par des grands-parents frère et sœur, nous avons, Zaza et moi, des références communes quant à notre enfance, une partie de notre jeunesse, marquées par les mêmes influences.
Même si nos parcours de vie nous ont un peu éloignées, j’ai toujours suivi l’évolution de ses engagements, en particulier dans les années 80 quand je suis revenue à Besançon et qu’elle était au Conseil Municipal ; son investissement dans la construction du District du Grand Besançon m’a particulièrement intéressée. Et, quand en 2000, elle m’a sollicitée pour rejoindre sa candidature à la Mairie de Besançon, j’ai acceptée, même si j’avais des doutes sur mes capacités…
C’est ainsi que, malgré sa défaite et à sa demande, j’ai fait partie de l’équipe municipale de Jean-Louis Fousseret pendant un mandat, avec la délégation aux Liens Intergénérationnels (comme par hasard…). Nous avons eu durant cette période de fréquents échanges autour des questions liées au vieillissement, que ce soit pour la création du Conseil des Sages, la mise en place de l’IRV, premier Institut Régional du Vieillissement en France autour d’un réseau de professionnels, de chercheurs et de décideurs, une action intergénérationnelle autour des travailleurs immigrés vieillissants, la création de la Maison des Seniors.
Dans tous ces projets, j’ai pu apprécier ses connaissances et son appui, mais aussi ses convictions et la pertinence de ses analyses J’ai admiré la femme politique qu’elle était devenue et la fille de Reugney qu’elle était restée…
Depuis qu’elle s’était retirée de la vie publique, j’ai pu continuer d’échanger quelquefois avec elle, toujours avec le même plaisir malgré les difficultés, et son départ m’a profondément affectée, mais je respecte son choix après toutes ces dernières années si compliquées à vivre au quotidien, malgré tout l’amour, l’affection et l’amitié qui l’entouraient.
Merci à elle pour l’exemple qu’elle a été par sa vie de femme engagée.