Paulette Guinchard : une femme qui m’aura influencé à jamais.
C’était il y a 22 ans. C’était en 1999.
Je venais de réussir le concours de l’ENA et je commençais mon service national au service de presse de Matignon tandis qu’un ami, assistant parlementaire de Paulette à Paris, me propose de travailler avec elle alors qu’elle vient d’être désignée comme parlementaire en mission pour le gouvernement. Notre rencontre est simple et directe. Elle cherche un appui, au surplus de son équipe et des fonctionnaires mis à sa disposition, pour l’accompagner dans ses auditions et en assurer des synthèses sous son orientation politique.
A ses côtés, j’ai appris le sens de l’écoute, le respect des personnes rencontrées : des soignants, des aidants professionnels ou familiaux et, surtout, des personnes âgées, qu’elles appelaient simplement les vieux. A ses côtés, j’ai vu une humanité et une attention aux autres exprimées avec des mots et des attitudes empreintes de dignité et de force. Comme elle le disait, vieillir n’est pas une maladie et les épreuves du temps qui passe nous touchent toutes et tous. Cela doit nous obliger collectivement dans nos politiques publiques ; c’était sa conviction profonde avec ce rapport « Vieillir en France », avec son action plus tard comme ministre puis comme présidente la CNSA. Elle mettait en acte ses convictions en chaque instant, convaincue que la meilleure des idées ne fait pas sens si elle s’incarne dans une tentative d’application dans le réel. Cette volonté et cette détermination à appliquer ses convictions, elle l’a incarné par son acte ultime de liberté personnelle qui est aussi un acte éminemment politique.
Merci Paulette pour cet accueil, ce modèle d’engagement quand nous nous sommes retrouvés entre 2002 et 2004 alors que j’étais en fonction à Besançon comme sous-préfet, et enfin ce modèle de vie avec Denis lorsque nous vous rejoignions pour des escales franc-comtoises.
Merci d’avoir accepté de présider mon mariage avec Sylvie qui restera à jamais comme un moment de lumière en décembre dans nos cœurs. Merci.