A propos de Paulette, on a beaucoup souligné, à raison, sa simplicité, son authenticité et son engagement. J’ai surtout été marquée par sa curiosité des autres et du monde. Lors de l’une de mes premières rencontres avec elle j’ai entendu cette amoureuse de l’Afrique dire quelque chose comme « les Africains ça leur ferait du bien qu’on les aide moins », sous-entendant que ce qui était présenté par une aide par la France était plutôt une défense des intérêts nationaux français. Cela m’avait beaucoup plu.
La dernière fois que j’ai parlé avec elle, quelques mois avant son décès, alors qu’elle était déjà très diminuée physiquement, elle m’avait impressionnée par sa vivacité intellectuelle et son intérêt pour l’avenir – y compris politique – alors même qu’elle savait qu’elle n’en ferait pas partie. Elle manque beaucoup, mais elle laisse un bel et rare exemple. On en a besoin aussi.